Esclavage et littérature

Publié le par seconde-deux

La littérature et l'esclavage

Partout dans le monde des hommes ont parlé, ont lutté, se sont rebellés pour leur liberté et les générations futures. A travers les siècles, ils ont écrit des chansons, des livres et des discours pour transmettre leurs idées.

“Si, comme le disent les colons,

on ne peut cultiver les Antilles qu’avec des esclaves, il faut renoncer aux Antilles.

La raison d’utilité de la servitude pour la conservation des colonies

est de la politique de brigands.

Une chose criminelle ne doit pas être nécessaire.

Périssent les colonies, plutôt qu’un principe.”

Victor Schœlcher,

Des colonies françaises,

1842 (France)

Victor Schœlcher (1804-1893) est un grand homme politique du 19è siècle. Il a

agi très activement pour l'abolition de l'esclavage et c'est grâce à lui qu'a été

adoptée l'abolition de l'esclavage en France de 1848. Il a notamment voyagé dans

les colonies dans sa campagne acharnée contre l'esclavage, et publié des textes

comme Pour l'abolition de l'esclavage en 1842.

L'abolition de l 'esclavage dans les colonies françaises, de François Auguste Biard (1848)

Esclavage et littérature

“Now, therefore I, Abraham Lincoln, President of the United States, (…)

I do order and declare that all persons held as slaves within said designated States, and parts of States, are, and henceforward shall be free ;

and that the Executive Government of the United States, including the military and naval authorities thereof, will recognize and maintain the freedom of said persons.”

Moi, Abraham Lincoln, président des États-Unis, (…) ordonne et déclare que toutes les personnes possédées comme esclaves dans les États et parties d’États ci-dessus désignés sont libres et le seront à l’avenir ; et que le gouvernement exécutif des États-Unis, y compris ses autorités militaires et navales, reconnaîtra et maintiendra la liberté des susdites personnes.”

Abraham Lincoln, président des États-Unis,

The Emancipation Proclamation,

1863 (États-Unis)

Abraham Lincoln (1809-1865), président des Etats-Unis a longtemps lutté pacifiquement pour l'abolition de l'esclavage dans les Etats du Sud. Dans ce but, il a écrit beaucoup de discours pour propager ses idées, et a promulgué des lois d'émancipation pour les esclaves. Ses tentatives répétées de convaincre les sudistes aboutiront à la Guerre de Sécession (1861-1865), au terme de laquelle il sera assassiné.

Certains auteurs ce sont exprimés sur ce sujet au travers de romans par exemple ,

La case de l'oncle Tom

Ce roman, publié aux U.S.A. en 1851 par Mme BEETCHER-STOWE, est un magnifique plaidoyer contre l'esclavage qui devint rapidement, avec la guerre de Sécession, "le" classique de l'anti-racisme.

« Mon âme ne vous appartient pas. Vous ne pourriez pas vous la payer.»

Après s'être intéressés à l'esclavage, nous avons fait une lecture personnelle et approfondie de certains livres.

Racines

Racines est un roman de Alex Haley publié en 1976 sur l'histoire d'une famille afro-américaine en Amérique du Nord, de l'époque de l'esclavage à l'époque contemporaine. L'auteur remporta en 1977 le Prix Pulitzer pour cet ouvrage.

C'est un roman assez objectif et réaliste pour nous montrer les violences faites aux esclaves et le point de vue que chacun adopte (esclave et maître).

«- T'étais enragé, hein ? Une veine qu'ils t'ont pas tué. Z'auraient très bien pu, avec la loi pour eux. Comme quand c'Blanc m'a cassé la main pasque j'en avais assez d'violoner. La loi, elle dit que çui qui t'rattrape il peut te tuer, et il s'ra pas puni. Cette loi-là, tous les six mois on la lit dans les églises des Blancs. Moi, quand j'commence sur la loi des Blancs, j'arrête plus. Z'ont qu'à s'installer quèq'part, pour faire encore plus de lois; et après ça c'est l'temple, pour prouver quc'est des chrétiens. Pour moi, cette Chambre des Bourgeois de Virginie, elle fait rien d'autre que d'passer encore plus de lois contre les négros. »

Moi, Tituba sorcière

Dans le roman Moi, Tituba sorcière… noire de Salem publié en 1986 par Maryse Condé il s'agit de l'histoire d'une jeune esclave qui s'appelle Tituba. L'histoire commence au XVIIe siècle, à la Barbade, l'une des petites Antilles anglaises.

On peut voir la vision qu'une esclave a sur les blancs qui la maltraitent et ce qu'elle peut endurer. C'est une trace du passé, un témoignage des violences infligés aux esclaves.

«Elle n'aime pas le mot métissage, préfère celui de diversités culturelles. Elle n'a pas tord.Pourquoi, vouloir, encore enfermer les gens "différents " dans une seule catégorie.
Elle a dit que nous étions tous des artistes, à notre manière. En écriture, en cuisine ....
J'aime l'id
ée ...»

l'auteur: Maryse Condé est née en 1937 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. En 1953, elle part étudier au lycée Fénelon, puis à la Sorbonne où elle étudie l'anglais. Ses études terminées, elle enseigne en Guinée, au Ghana et au Sénégal. Elle a été aussi journaliste à la BBC et en France.

Après de nombreuses années d'enseignement à l'université Columbia, elle écrit aujourd'hui entre son île natale et New York. Les romans de Condé explorent des questions de sexes, de races et de cultures, dans différents lieux et époques historiques, y compris les procès de sorcellerie à Salem, dans Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem (1986) et le royaume bambara de Ségou (actuel Mali) au XIXe siècle dans Segou.

Elle préside le Comité pour la mémoire de l'esclavage créé en janvier 2004 pour l'application de la loi Taubira qui a reconnu en 2001 la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité.

Le choix …

J'ai choisi ce livre tout d'abord car le résumé était bien et donnait envie de lire le livre. Je trouvai cela intéressant de suivre le parcours d'une esclave avec des pouvoirs surnaturels. L'esclavage étant un sujet très intéressant de base, rajouter une touche de fantastique ne fait que rendre le livre plus intéressant et captivant.

De plus l'écriture avait l'air simple et fluide, ce qui est plus agréable pour une lecture cursive.

Extrait

Cet extrait exprime l'altérité sociale de tituba tout au long du roman. En effet, l’errance et le mouvement caractérisent la vie de tituba. Celle-ci devra donc faire face à plusieurs mondes qui, tour à tour, et pour des raisons différentes, vont l’exclure. Dès sa naissance, Tituba vit une forme d’altérité très douloureuse, car elle est le fruit du viol de sa mère Abena .

Un hommage en vidéo...

Certains romans ont été adaptés au cinéma. En effet, des producteurs et réalisateurs comme Steeve Mc Queen ont adapté le roman de Solomon Northup, Douze ans d'esclavage, 12 years a slave, sorti en 2013. Douze ans d'esclavage est l'autobiographie de l'auteur, un noir né libre à New York, qui a été enlevé et vendu aux esclavagistes. Il fut esclave pendant douze ans en Louisiane avant la Guerre civile Américaine. Il fournit des détails sur les marchés d'esclaves de Washington et décrit minutieusement la culture du coton sur une des plus grandes plantations de la Louisiane.

Bande annonce sur le lien suivant :

https://www.youtube.com/watch?v=gRZe0nyex-U

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